ALGER - La ministre de la Culture, Meriem Merdeci, a affirmé mardi à Alger que le Programme d'appui à la protection et valorisation du patrimoine culturel en Algérie, financé conjointement par l'Algérie et l'Union européenne (UE) avait atteint 70% de ses objectifs.

 

S'exprimant à l'ouverture d'un colloque au Centre international des conférences (CIC) organisé à l'occasion de la clôture du programme, Mme Merdeci a salué les résultats "considérables" réalisé dans le cadre de ce programme tout au long de cinq ans (2014-2019), notamment en ce qui concerne la recherche d'une "méthodologie et d'outils d'intervention" en matière de patrimoine culturel, à travers la création d'une "application numérique" outre l'utilisation d'équipements pour la protection et l'archivage du patrimoine audiovisuel.

 

A ce propos, elle a souligné l'importance d'œuvrer à l'"activation" d'une application numérique au profit des intéressés outre l'institution d'un centre national d'inventaire et de catalogue, affirmant que l'objectif final de ce programme était "l'accompagnement de l'exploitation du patrimoine culturel dans le développement économique et humain".

 

Ce programme a permis, également, l'organisation d'"importantes" sessions de formation en matière d'inventaire et de différents métiers du patrimoine, ainsi que la sensibilisation du public sur l'importance de l'existence d'"une politique de préservation et de valorisation du patrimoine", a indiqué la ministre.

 Elle a mis l'accent sur "l'impératif parachèvement" du reste du programme, à savoir deux bastions à la Casbah (Alger) et le monument funéraire Imedghacen (Batna).

 De son côté, l'ambassadeur de l'UE en Algérie, Jhon O’Rourke, s'est félicité des résultats "fructueux" réalisés par ce programme "complexe et ambitieux", notamment en ce qui concerne l'inventaire, étant "la base de chaque politique relative au patrimoine culturel" et "l'application numérique", qui permettra à l'avenir, à travers sa base de données, de "créer" un centre d'inventaire.

 Ce programme a permis de renforcer la coopération entre les secteurs à travers le projet de la Casbah (les deux bastions) et le monument funéraire imedghacen "malgré que ces derniers se trouvent encore en phase de diagnostic", a-t-il dit, valorisant, par ailleurs, le rôle de 17 associations locales agréées dans le cadre de cette coopération.

 "La maitrise par la partie algérienne du suivie intégral", de ce programme à travers "des décisions bien précises", devra permettre à l'avenir de trouver l'environnement propice pour la finalisation des objectifs du programme", a-t-il souligné.

 L'ambassadeur européen a indiqué que ce programme avait consommé "plus de 70% de son budget, soit plus de 15 millions d'euros, alors que le quota de l'Algérie, estimé à 2,5 millions d'euro, n'a toujours pas été exploité".

 La valeur de ce programme est estimée à 24 millions d'euros, lequel est cofinancé par l'UE (21,5 millions d'euros) et l'Algérie (2,5 millions d'euros).

 Le Directeur de la coopération avec l'UE et les instances européennes au ministère des Affaires étrangères (MAE), Ali Mokrani, a salué "l'effort" consentis par l'équipe de gestion de ce programme, notamment en ce qui concerne la formation, le recrutement des association, la coopération entre secteurs, les outils méthodologiques choisis et autres.

 Le programme d'appui à la protection et à la valorisation du patrimoine culturel en Algérie, signé en 2012, vise à renforcer la méthodologie d'inventaire des biens culturels, la mise en place de mesures préventives pour la sauvegarde des biens, l'accompagnement de la société civile dans son action de sensibilisation de l'importance du patrimoine et l'implication des associations chargées par sa préservation.

 La journée se poursuit par des interventions autour de ce programme et autres sur la protection et la valorisation du patrimoine culturel, avec la participation d'experts algériens et étrangers

source: APS

modal