Professeur Chems Eddine Chitour
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« Un mal qui répand la terreur, Mal que le Ciel en sa fureur Inventa pour punir les crimes de la terre, La Peste Capable d'enrichir en un jour l'Achéron, Faisait aux animaux la guerre". Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés Nul mets n'excitait leur envie ; Ni Loups ni Renards n'épiaient Jean de la Fontaine (Les animaux malades de la peste) A bien des égards le coronavirus, nous rappelle les terreurs passées dues souvent à des maladies comme à la peste bien décrites par Jean de la Fontaine. Vu sur internet 6 770 000 000 résultats ! C’est dire si l’inquiétude est là De mémoire d’homme jamais un virus n'avait à ce point déstabilisé aussi vite autant de secteurs de l'activité humaine. Qui trouvera en premier un vaccin contre le coronavirus Covid-19 qui a déjà contaminé près de 200 000 personnes et fait près de 10 000 morts dans le monde ? Le premier essai clinique d'un vaccin test a été mené aux Etats-Unis et de nombreuses équipes à travers le monde en Allemagne, en Russie s’y attellent Les Chinois annoncent que leur vaccin est efficace Dans toutes ces informations tristes, il en est une qui réjouit. Ce que n’a pas pu faire le système néolibéral et toutes les nations regroupées autour du GIEC, un virus de quelques microns a réussi a arrêter la machine du diable représentée par le laminoir néo-libéral basée uniquement sur le fossile. En effet la pandémie a eu des effets pour le moins spectaculaires dans son foyer originel, en Chine. Selon The Independent, des images satellite fournies par la Nasa montrent une diminution drastique de la pollution en Chine, en partie grâce au ralentissement économique provoqué par le coronavirus. Les chercheurs de l'agence spatiale Fermer les usines et de demander aux gens de rester chez eux ont entraîné une forte baisse de la consommation des combustibles fossiles, une des principales causes de la crise climatique L'adaptation au changement climatique a toujours reposé sur deux scénarios divergents. Dans le premier, nos vies continuent comme de rien et se fient à des technologies –véhicules électriques, séquestration du carbone, stockage sur batterie– pour régler les derniers détails et empêcher un réchauffement catastrophique. Dans l'autre, un coût plus élevé des déplacements en viendra à réduire les kilomètres parcourus et poussera la société à faire des sacrifices.
Le comportement admirable du peuple italien face à l’adversité Malgré le confinement les fractures sont toujours là « Tout se passe écrit Titiou Lecoq comme si ce virus, loin de nous rapprocher, exacerbait notre conscience des inégalités. Il y avait plusieurs scénarios concernant cette pandémie. (…)Nous ne serions pas seulement l'addition d'individus errant dans leur chambre les yeux hagards, nous formerions un tout, une transcendance, une nation. Nous allions vivre quelque chose d'inédit tous et toutes ensemble. On avait vu des vidéos du peuple italien en train de chanter, de s'adresser au monde d'une seule voix. Nous allions vivre la même expérience. Redécouvrir notre cohésion nationale. Pour l'instant, on peut dire qu'on est face à un échec cuisant. Les fractures habituelles de la société sont toujours là –et je ne suis pas loin de me demander si elles ne s'accentuent pas. En premier lieu, il y a eu la fracture cognitive D'abord, on s'est demandé pourquoi les personnalités du sport, du cinéma et de la politique, même sans symptômes graves, bénéficiaient de tests. Cette inégalité première, on sentait bien qu'elle allait miner la nation une et indivisible. Ensuite, on a eu les images désastreuses des Parisiennes remplissant leur SUV de valises pour se « mettre au vert » –l'occasion de rappeler qu'il y aurait trois millions de résidences secondaires en France, Clairement, ça doit changer pas mal de choses d'être confinée dans une maison de campagne de 200m2 avec un jardin d'un hectare. Voir l'exode de personnes suffisamment aisées pour choisir dans quel domicile se confiner, ça n'a pas aidé à «faire nation» (alors que la Norvège, par exemple, a interdit cet exode) ». (2) Une autre fracture est apparue: la fracture fondamentale entre les personnes qui sont en confinement et celles qui ne le sont pas. Dans les «pas», on peut citer les employées d'Amazon. Les caissières de supermarché. Les travailleurs sociaux. Une réalité nous saute à la gueule: au sein d'une même entreprise, les cadres peuvent travailler de chez eux et les ouvriers viennent au boulot. C'est comme si ce virus, loin de nous rapprocher, faisait ressortir, exacerbait notre conscience des inégalités. Autant dire qu'on est loin de la concorde annoncée. Il existe tout de même un sujet transversal à toutes les classes sociales: les violences familiales qui risquent de se multiplier du fait du confinement. Comme le rappelle #NousToutes, il est interdit de sortir mais pas de fuir ». (2) Partout à travers le monde, les pays prennent des dispositions drastiques pour tenter de contenir la pandémie de coronavirus. Le coronavirus va-t-il mettre le système néolibéral et l’oligarchie à genoux? L'économie et la finance sont déjà fortement touchées à l'échelle mondiale, et les choses n'en sont certainement qu'à leurs débuts. Un krach boursier historique s'est produit jeudi 12 mars. Faut-il déjà penser à des politiques de relance? Et quels sont les enjeux sociaux liés? C’est le début d’une déstabilisation en cours « L'enquête de Philippe Moati, publiée dans Le Monde au mois de novembre, propose un choix entre trois modèles de société : l’utopie techno-libérale, l’utopie écologique et l’utopie sécuritaire. On rentre dans une dynamique de changement extrêmement profond et on y entre en fanfare. Ce que nous montre le Covid-19, c’est ce que nous devrions faire pour le climat. Réduire nos émissions à l’échelle mondiale, vous ne le faites pas avec des techniques, vous le faites avec des comportements L’épidémie n’est-elle pas la meilleure façon d’éviter les violences que des pénuries auraient pu créer ? Le Covid-19, c’est une infection qui contraint au civisme. Oui je pense que Covid-19 est salutaire. Il nous contraint à revenir sur les fondamentaux, à comprendre qu’on est en train de changer d’époque, et qu’on ne peut pas continuer nos modes de vie. S’il y a vraiment quelque chose qui met un coup d’arrêt à l’idéologie du progrès, c’est ce qu’il se passe aujourd’hui. On n’est pas du tout dans la notion de progrès, le temps accumulation, c’est fini » (3) Naturellement le système neolibéral est toujours à l’affut d’affaires même en exploitant la détresse humaine. Ainsi aux États-Unis, les entreprises proposant kits de survie et abris de secours enregistrent leurs meilleures ventes. Leur quarantaine est meilleure que votre quarantaine. Les super-riches n'ont pas attendu les consignes officielles pour se mettre à l'abri du coronavirus, explique le Guardian. Au Royaume-Uni, certaines ont affrété des jets privés vers leurs résidences secondaires, d’après le site korii.slate.fr/biz/coronavirus Est-ce que cette pandémie s’inscrit dans une logique de domination permanente salutaire pour l’oligarchie néolibérale ?
Malgré les convulsions du système néolibéral, il se trouve encore et toujours des laudateurs du système. On l'aura compris, ces avocats du diable, nous ne les trouverons pas parmi les besogneux, les sans grades et les sans dents... Gerard Horny absous la mondialisation et parle de crise à résoudre sans remettre en cause fondamentalement le logiciel de la mondialisation laminoir : « L'épidémie écrit il, due au coronavirus Covid-19 sonne comme une nouvelle crise de la mondialisation. La mondialisation, telle que nous la vivons, fait l'objet de très vives critiques depuis longtemps déjà. Et ces critiques sont loin d'être infondées. Certes l'ouverture des frontières pour les hommes, les marchandises et les capitaux a eu des conséquences positives: Avec l'épidémie en cours, les critiques ressurgissent avec vigueur: la mondialisation est mauvaise pour la santé et pour l'économie! Une fois que l'on a fait ce constat, quelle conclusion peut-on en tirer? Que cette situation doit être corrigée? Oui, mais comment? (…) Une croissance mondiale plus harmonieuse incluant les pays en développement implique certes des efforts de la part de ces pays, mais elle suppose aussi une coopération internationale plus poussée, qui devrait être élargie «au-delà de la politique commerciale, pour inclure la fiscalité, la réglementation et l'infrastructure». En clair, si l'on suit cette logique, ce n'est pas d'une démondialisation dont on aurait besoin, mais au contraire de plus de mondialisation, sachant que celle-ci devrait alors prendre une autre forme et reposer davantage sur la coopération internationale. (…) les promoteurs d'une mondialisation profitant à tous n'ont pas encore gagné la partie. Il n'est pas du tout sûr qu'ils puissent la gagner un jour ». (7)
« Du côté des capitalistes contemporaines, on cherche non pas à supprimer l'intervention de l’État, mais à la modérer. Aucun système économique n'est infaillible, et il est bien possible qu'on ne trouve jamais le parfait équilibre entre État et marchés. En outre, les marchés sont bons pour répartir les risques. Fondamentalement, les socialistes voudraient les réduire L'objectif est noble et une certaine réduction des risques grâce à de meilleurs filets de protection est souhaitable. Ce qui nous amène à une troisième raison de se fier aux marchés: la productivité. Des services inaccessibles deviennent de plus en plus disponibles et modifient la nature même du travail, souvent pour le mieux. Ce sont les systèmes capitalistes qui permettent de tels gains, parce qu'ils encouragent l'invention et font grossir le gâteau, pas les systèmes socialistes qui se soucient davantage de la manière dont il sera coupé et partagé. En d'autres termes, il est beaucoup trop tôt pour se passer de productivité. Plus généralement, le capitalisme pourrait devenir plus inclusif, et des politiques gouvernementales peuvent aider à gommer ses aspérités.. L'inégalité est tolérable quand les pauvres ont une chance de devenir riches. Ces opportunités n'ont jamais réellement coïncidé avec les promesses du rêve américain. Reste que pour endiguer les instabilités –et faire en sorte que le système capitaliste soit plus séduisant– les leaders politiques et économiques devraient veiller à ce que chacun ait au moins une chance de gagner à la loterie » (8)
Une autre approche diamétralement opposée avance le fait que les solidarités vont « renaitre » Dans nos relations sociales, nos comportements, notre conscience collective, notre société et ses valeurs...Quand l'épidémie du Covid-19 aura disparu, que la période de confinement sera levée, qu'en sera-t-il donc de notre société ? la philosophe, Laurence Devillairs, et les sociologues, Rémy Oudghiri, Jean Viard, Gérald Bronner et Serge Guérin, se demandent comment le Covid-19 peuvent conduire à un changement de comportement de la société. Le sociologue Rémy Oudghiri estime que, contrairement aux autres crises antérieures, c'est vraiment un moment historique où le temps de confinement va nous obliger à changer : "Cette crise sanitaire arrive dans un contexte particulier qui fait que la société française n'a jamais été aussi divisée qu'aujourd'hui et que cela constitue le grand enjeu politique". Le confinement incite, selon lui, à remettre en avant le collectif quand, depuis quelques années déjà en France, les gens allaient dans des directions très différentes. Là, il y a une opportunité historique majeure qui est de remettre au cœur une vision collective : "Tous, en ce moment, nous nous interrogeons à partir de situations extrêmement différentes mais c'est ce qui nous unit. Et il ne tient qu'à nous de faire en sorte que cette unité perdure après la crise. Cette expérience va nous changer en profondeur" » (9). « Jean Viard donne toute son importance à la période du confinement que tout le monde partage. C'est de là que les liens communs sont susceptibles de se tisser : Ces situations d'urgence sont comme d'immenses moments d'innovation pour le futur. Apprendre à se remettre en question et se centrer sur l'essentiel pour l'avenir Pour Laurence Devillairs, "cette crise nous montre la nécessité de passer du discours, des paroles, aux faits, et de se remettre soi-même en question. Nous sommes face à une remise en question de nous-mêmes. Il y a une mise à nu de la société. Cette remise en question de soi-même doit se faire en prenant conscience qu'il ne faut pas trop s'échapper vers la vie numérique à laquelle pourrait nous réduire trop facilement le confinement. C'est à travers les écrans que s'inscrit, d'après elle, la véritable épreuve du réel et qu'il faut parvenir à dépasser pour évoluer par la suite dans beaucoup de domaines : L'occasion, nous est donnée de faire avec ce qu'on a, non les écrans mais notre pensée ! C'est vraiment l'occasion pour une fois de prendre son temps avec les moyens du bord » (9)
C'est de fait toute l'humanité qui se délite. Encore qu'il faille "redefinir" avec un nouveau paradigme ce que l'on comprend par humanité maintenant que les grands récits de légitimité ont été déconstruits par la modernité et que le "fait religieux " quel qu'il soit peine à jouer son " rôle" de stabilisateur de l'angoisse existentielle du fait d'une science conquérante et sans état d'âme !! Que naîtra-t-il de cette épreuve planétaire ?
Jacques Attali reprend sa plume et écrit en mars 2020 dans le même sens de son écrit cde 2009 : « Aujourd’hui, rien n’est plus urgent que de maîtriser les deux tsunami, sanitaire et économique, qui s’abattent sur le monde. Et pour l’écarter, il faut regarder loin, en arrière et devant, pour comprendre ce qui se joue ici : Chaque épidémie majeure, depuis mille ans, a conduit à des changements essentiels dans l’organisation politique des nations, et dans la culture qui sous-tendait cette organisation. Par exemple, on peut dire que la Grande Peste du 14ème siècle, (dont on sait qu’elle réduisit d’un tiers la population de l’Europe) a participé à la remise en cause radicale, sur le vieux continent, de la place politique du religieux, et à l’instauration de la police, comme seule forme efficace de protection de la vie des gens. L’Etat moderne, comme l’esprit scientifique, y naissent alors comme des conséquences, des ondes de choc, de cette immense tragédie sanitaire. L’un et l’autre renvoient en fait à la même source : la remise en cause de l’autorité religieuse et politique de l’Eglise, incapable de sauver des vies, et même de donner un sens à la mort. Le policier remplaça le prêtre. Il en alla de même à la fin du 18ème siècle, quand le médecin remplaça le policier comme le meilleur rempart contre la mort. On est donc passé en quelques siècles d’une autorité fondée sur la foi, à une autorité fondée sur le respect de la force, puis à une autorité plus efficace, fondé sur le respect de l’Etat de droit. On pourrait prendre encore d’autres exemples et on verrait que, à chaque fois qu’une pandémie ravage un continent, elle discrédite le système de croyances et de contrôle, qui n’a su empêcher que meurent d’innombrables gens ; et les survivants se vengent sur leurs maîtres, en bouleversant le rapport à l’autorité » (10).
Plus personne n’en doute : cette pandémie aura un impact considérable sur le monde. Jacques Attali met en garde contre la dérive et propose des pistes de réflexion qui permettraient d’éviter la guerre de tous contre tous : « Une telle situation pourrait faire définitivement basculer nos civilisations dans le comble de l’individualisme, de la lutte sauvage pour la vie. Plus de respect de l’autre. Plus d’empathie. On ne peut pas non plus écarter que la pandémie finisse par avoir un impact très grave sur l’économie mondiale. On n’en est pas là, et on peut encore tout faire pour l’éviter. Pour y parvenir, il faudrait aussi que cette crise, sans faire plus de victimes, marque vraiment les esprits ; et qu’on y décèle au plus vite, dans les interstices de ces catastrophes menaçantes, quelques indices d’un possible monde meilleur. Les actions les plus importantes se dessinent clairement : D’une part, agir massivement sur les éléments les plus directs de la crise : Il nous faut plus d’hygiène individuelle, et collective ; plus de médecins, d’infirmières, d’équipements hospitaliers, de moyens de soins intensifs ; plus de moyens de recherche fondamentale et appliquée. Il nous faut enfin réguler les systèmes financiers et défaire les folles pyramides de dettes qui nous ont emmenées là où nous sommes aujourd’hui" (11).
Et l’Algérie dans tout çà ? A sa façon , Razika Adnani philosophe et islamologue en appelle à une prise de conscience salvatrice qui transcende les clivages. Il s’agit de sauver les Algérien-es et nos différents sont vains devant le péril commun : Elle écrit : « Si l’épidémie vient à monter et que le pays entre dans la phase trois, il est évident que des milliers d’Algériens ne pourront pas avoir accès aux soins et que la famine risque de se propager notamment dans les zones reculées. Voilà pourquoi, seule la vigilance des Algériennes et des Algériens et leur sentiment de responsabilité pourra faire barrage à cette maladie et protéger l’Algérie d’une telle situation. Les Algériens, qui ont donné des leçons de maturité lorsqu’ils sont sortis revendiquer leurs droits de citoyens, doivent donner aujourd’hui une autre leçon de maturité contre le Coronavirus en suspendant leurs manifestations pour éviter la transmission de la maladie. Il y va de la responsabilité de chacun et chacune de se protéger et de protéger son entourage en suivant strictement les consignes des autorités sanitaires. Aimer son pays consiste aussi à le protéger du Coronavirus. Suspendre les manifestations ne signifie pas arrêter le mouvement populaire ni oublier le désir de chacune et chacun de construire une nouvelle Algérie, mais simplement les reporter pour une autre date. Ceux qui pensent qu’il s’agit d’un complot pour casser le mouvement populaire ont juste renoncé à l’usage de leur raison et refusent de regarder autour d’eux ou n’ont pas l’habitude de le faire. Dans les moments de difficultés et de danger, être citoyen c’est préférer comme le dit Démosthène, homme d’État athénien, les mots qui sauvent aux mots qui plaisent. Mais aujourd’hui le Coronavirus est là. Il nous rappelle que nous sommes tous les habitants d’une seule planète et que nous partageons tous le même sort ». (12) Il est heureux que l'Etat algérien soit en ordre de marche ! l’Algérie redécouvre les vertus ancestrales de la solidarité et de l’empathie face à une cause commune. Nous devons remercier le ciel pour cette Union sacrée face à de danger/ Nous allons remonter la pente tous ensemble et toutes nos ambitions pour une Algérie de nos rêves se concrétiseront. Conclusion Nous profiterons alors du temps, nous allons redécouvrir en famille, le rythme des saisons, les solidarités, la sobriété et peut être que nous pourrions profiter du bon temps. La dictature du temps qui nous est compté, ce temps que nous segmentons pour traverser la vie avec des repères temporels, nous fait injonction d’être prêt le moment venu, du fait de l’impossibilité d’arrêter le cours du temps et l’inéluctabilité du destin. Plus que jamais nous devons l’utiliser à bon escient . On se souvient des mots attribués à Alexandre le Grand qui conquit le monde et qui fut terrassé par une bactérie : «Je veux que mon cercueil soit transporté à bras d’homme par les meilleurs médecins de l’époque, que les trésors que j’ai acquis (argent, or, pierres précieuses…) soient dispersés tout le long du chemin jusqu’à ma tombe, et que mes mains restent à l’air libre, se balançant en dehors du cercueil à la vue de tous», afin que «les médecins comprennent que face à la mort, ils n’ont pas le pouvoir de guérir, que tous puissent voir que les biens matériels ici acquis, restent ici-bas, et que les gens puissent voir que les mains vides, nous arrivons dans ce monde et les mains vides nous en repartons quand s’épuise pour nous le trésor le plus précieux de tous : le temps». (13)
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