La distribution cinématographique, maillon faible de la production

Producteurs et professionnels du cinéma ont appelé, dimanche 9 février 2020 au Plais de la Culture à Alger, à la récupération des salles de cinéma par le ministère de la Culture et à exploiter ces dernières pour assurer la distribution des films, maillon faible de la production cinématographique.
S'exprimant lors d'un rencontre sur la production et la distribution, organisée par le ministère de la Culture et présidée par le secrétaire d'Etat chargé de l'Industrie cinématographique Bachir Youcef Sehairi, plusieurs producteurs ont soulevé une "absence totale de distribution et de promotion de la production algérienne" qui reste inconnue du grand public.
Plusieurs participants ont évoqué la nécessité pour le ministère de la Culture de "récupérer les nombreuses salles de cinéma gérées par les collectivités locales et celles détournées de leur vocation" et de mettre en place un programme de distribution pour "aller vers le public" et pouvoir développer une industrie cinématographique "rentable".
D'autres professionnels ont pour leur part proposé différentes solution au financement des films, regrettant que "les avantages fiscaux et sociaux accordées par la loi" aux nouvelles entreprises de production et aux opérateurs économiques sponsorisant des oeuvres "ne soient pas appliquées".

Ces cinéastes ont également regretté "les procédures administratives et bureaucratiques lourdes obligatoires aux processus de production à l'instar des autorisations de tournages "tout en demandant une "révision du statut administrative" de ces entreprises et le soutien des jeunes producteurs des villes de l'intérieur du pays.
Cette première rencontre s'est cependant déroulée "en l'absence de grands noms du cinéma algérien", regrettent les participants.
Lors de son allocution d'ouverture, le secrétaire d'Etat chargé de l'Industrie cinématographique Bachir Youcef Sehair a indiqué qu'il "existe aujourd'hui une volonté politique pour développer le cinéma, concrétisée par la création de ce secrétariat d'Etat", précisant que ce dernier oeuvre à "trouver des solutions au problème de récupération et d'exploitation des salles de projection".
Présents à l'ouverture des travaux, le ministre de la Micro entreprise, des startup et de l'économie de la connaissance, Yassine Djeridene, et le ministre délégué chargé des incubateurs Nassim Diafat ont assuré de la disposition de leurs département à soutenir le développement du cinéma proposant, entre autres, la possibilité de "créer des incubateurs spécialisés dans le cinéma si des besoins concrets sont exprimés".
Deux autres rencontres sont programmées les 10 et 11 février avec les techniciens du cinéma et les associations et ciné-clubs.

 

 

 

L'absence des salles de cinéma, principal obstacle à sa relance

Producteurs, techniciens du cinéma et animateurs de ciné-clubs ont appelé, mardi à Alger, à récupérer les salles de cinéma, à mettre en place des réseaux de distribution de films et à créer des espaces de travail dédiés ciné-clubs en vue de relancer concrètement le cinéma en Algérie
S'exprimant lors d'une rencontre sur le cinéma, organisée sur trois jours, par le ministère de la Culture et présidée par le secrétaire d'Etat chargé de l'Industrie cinématographique Bachir Youcef Sehairi, des animateurs de ciné-clubs ont pointé l'"absence" de salles de cinéma et la vétusté du matériel de projection qui entravent, estiment-ils toute velléité de relance du secteur
Les participants ont demandé de meilleures conditions de projection, la réouverture des salles inexploitées actives et la "revitalisation" des espaces existants. Ils préconisent également l'organisation d'ateliers de formation pour les cinéastes amateurs et appellent à "régler sans délais" le problème des visas d'exploitation des films algériens, une procédure qu'il juge "lourde" et restrictive pour la liberté de créer
Dans une séance dédiée aux producteurs et distributeurs, les participants avaient évoqué la nécessité de récupérer les nombreuses "salles de cinéma gérées par les collectivités locales et celles détournées de leur vocation". Ils souhaitent par ailleurs la mise en place de programme de distribution pour développer une industrie cinématographique "tournée vers la rentabilité"
Bachir Youcef Sehairi avait indiqué que le secrétariat d'Etat œuvrait à "trouver des solutions au problème de récupération et d'exploitation des salles de projection"
Des cinéastes ont également relevé les "procédures administratives et bureaucratiques lourdes" auxquelles obligatoires est astreinte la production cinématographique, citant en particulier les autorisations de tournage exigées aux réalisateurs
Producteurs et associations activant dans le cinéma ont demandé de leur côté des mécanismes d'encouragement au court métrage et au film documentaire, ainsi que la multiplication des ateliers de formation et d'écriture cinématographiques en associant les professionnels algériens
Les participants ont regretté l'absence de "grands noms du cinéma" algérien ainsi que l'absence d'une séance dédiée aux réalisateurs, acteurs et scénaristes
Présente lors de la journée de lundi, la ministre de la Culture Malika Bendouda a réitéré la volonté politique exprimée au plus haut niveau de l'Etat pour développer le cinéma et qui s'est traduite la création du secrétariat d'Etat chargé de l'Industrie cinématographique, a-t-elle rappelé
Son département-t-elle affirmé, accorde une "attention particulière à la formation"

Aux côtés de la ministre de la Culture et du secrétaire d'Etat chargé de l'Industrie cinématographique, des membres du gouvernement ont assisté à ses rencontre

 

 

 

Levée de gel pour les projets culturels dans les wilayas "marginalisées culturellement".

La Ministre de la Culture, Malika Bendouda, annoce depuis la wilaya de Tebessa la nécessité d’accorder la priorité à la levée de gel des projets culturels dans les wilayas "marginalisées culturellement".
Dans une déclaration de presse sur le site de la basilique Sainte-Crispine au premier jour de sa visite dans cette wilaya, Madame Bendouda Malika a affirmé que le Ministère de la Culture œuvre conformément à un programme tracé pour relancer les activités culturelles et leur donner un nouveau souffle à travers les wilayas "culturellement marginalisées".
Lors de sa visite à cette basilique, construite durant la période romaine sur 16.000 m2 considérée comme étant "unique" en Afrique du Nord, la ministre a appelé à donner vie à ce vestige en y organisant des expositions culturelles, touristiques et artisanales ou autres activités afin d’en faire la promotion et le transformer en produit touristique attractif.
Mme Bendouda a insisté sur la valorisation médiatique des établissements culturels dont les maisons de la culture, les bibliothèques et les musées et la présentation aux citoyens de leurs activités, appelant à en assurer l’ouverture au-delà des horaires de travail pour permettre aux citoyens de s’y rendre.
Elle a également souligné la nécessité de faire de la promotion médiatique du patrimoine matériel et immatériel que recèle la wilaya frontalière de Tébessa et à y investir pour générer des revenus alternatifs à ceux des hydrocarbures.

La Ministre de la Culture s’est également rendue au musée public national et n’a pas manqué de saluer l’initiative de ses responsables d’y animer des ateliers pédagogiques en dessin et mosaïque au profit d’écoliers.
L’occasion pour madame Bendouda d’insister sur la nécessité d’impliquer les élèves dans l’industrie culturelle pour leur inculquer la conscience de préservation du culturel.
La ministre s’est également rendue , durant le premier jour de sa visite, à la porte de Caracalla au centre-ville de Tébessa avant de présider en fin de journée au siège de la wilaya une séance de travail avec les cadres et acteurs actifs du secteur
La Ministre a egalement inspecté ce lundi (au second jour de sa visite) l’huilerie de Berezguène, dans la commune d’El Ma Labiadh ainsi que la Maison du philosophe Malek Bennabi

 

Déclaration à la presse de la Ministre de la Culture Malika Bendouda , lors de sa visite dans la wilaya de tebessa

 

Le Premier ministre, Monsieur Abdelaziz DJERAD, a présidé, le mercredi 5 février 2020, une réunion du gouvernement avec, à son ordre du jour, un seul point consacré à l’approbation du Plan d’action du gouvernement pour l’exécution du programme du Président de la République
Le document finalisé, qui sera présenté pour examen à Monsieur le Président de la République à la faveur de la tenue d’un Conseil des ministres avant d’être soumis à l’approbation de l’Assemblée Populaire Nationale, a donné lieu à une dernière lecture ainsi qu’à des propositions émanant de certains départements ministériels pour les parties qui les concernent
Intervenant à l’issue de ces contributions, le Premier ministre a tenu à rappeler que le Plan d’action du gouvernement ne constitue pas, en soi, un plan détaillé dans lequel seraient énumérées toutes les actions à venir des secteurs, avec des objectifs quantitatifs et un échéancier de réalisation. A ce propos, il estimera plus indiqué de le considérer comme point d’ancrage d’une méthode pour le gouvernement dans son approche visant à assurer la prise en charge des besoins de développement du pays, dans leurs différents volets. Il a appelé l’ensemble des départements ministériels à œuvrer à affiner les politiques et les programmes à mettre en place en les déclinant, dans le détail, sur leurs feuilles de route respectives qui seront établies après l’adoption du plan d’action par les deux chambres du Parlement
Le Plan d’action du gouvernement destiné à la mise en œuvre du programme du Président de la République a ensuite été adopté par l’ensemble des membres du gouvernement
Mettant à profit cette séance de travail, le Premier ministre a tenu à faire un rappel des dernières directives et instructions émises par le Président de la République et relatives à la nécessité d’œuvrer, en priorité, à la prise en charge des besoins et attentes urgentes des populations, notamment celles vivant dans les régions reculées ou enclavées du territoire national et ce, dans le sens d’une plus grande efficacité de l’action gouvernementale. A ce titre, et pour y répondre de manière effective, le gouvernement veillera, chaque fois que nécessaire, à initier des actions urgentes pour faire face à des situations de dysfonctionnements des services publics, à l’instar de la solidarité de proximité, des urgences médicales et des services de maternité
Abordant l’instruction présidentielle relative au traitement de la problématique de la sécurité routière par le durcissement des mesures à l'encontre de tout comportement criminel dans la conduite, notamment les moyens de transport de voyageurs, de transport scolaire ou de transport de marchandises, le Premier ministre a appelé les ministres concernés à engager sans attendre les actions à même de permettre de réduire les conséquences néfastes et bouleversements qui en découlent sur les vies humaines ainsi que sur le quotidien des blessés et des familles. A ce titre, et dans l’attente de la mise en place d’un dispositif coercitif de plus grande consistance, plusieurs mesures ont été prises avec effet immédiat 
- Effectuer, à titre conservatoire, le retrait immédiat des documents d’exploitation des transporteurs à l’origine de ces accidents
- Renforcer les brigades mixtes entre les services relevant des directions de transports de wilaya (DTW) et les services de sécurité pour effectuer des contrôles inopinés sur l’ensemble du réseau routier
- Renforcer les moyens liés à l’expertise des activités de contrôle technique des véhicules
- Contraindre les transporteurs exerçant sur les lignes de longue distance à utiliser le principe du deuxième conducteur et à respecter le temps obligatoire de conduite et de repos
- Engager des opérations d’inspection, sur l’ensemble du territoire national, en direction des gares routières, des stations et autres espaces dédiés au transport de voyageurs pour vérifier l’état des moyens de transport en commun ainsi que le respect de la réglementation par leurs propriétaires et conducteurs
- Mettre en place un fichier, par wilaya, de l’ensemble des conducteurs de transport de personnes et de marchandises pour assurer un suivi particulier de ceux ayant été à l’origine d’accidents
S’agissant de la préoccupation du Président de la République relative à la régularisation de la situation juridique des journaux électroniques domiciliés en Algérie, le Premier ministre a exprimé son souhait de concrétiser dans les meilleurs délais cette décision. A cet effet, il a appelé le Ministre de la communication à engager, en concertation avec les parties habilitées, les procédures et modalités pratiques et réglementaires permettant à cette catégorie d’organes de presse utilisant le support électronique d’intégrer le paysage médiatique national, tel que déjà consacré par la loi, dans le strict cadre des dispositions de cette dernière, de la déontologie et de l’éthique de la profession

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